des contes de Lola

des contes de Lola Dogo Canario

Dogo Canario

Le Perro de Presa Canario moderne selon Manuel Moreno Miranda

Le Perro de Presa Canario moderne selon Manuel Moreno Miranda

(Vasco de casa del presa)

Quand le chien, le meilleur ami de l’homme, devient une passion, que cette passion entraîne l’envie d’ étudier et d’améliorer des races de chiens, qu’elle est basée sur la recherche des caractères et de la fonctionnalité, alors cette passion devient bien plus, elle s’appelle « cynophilie ». Cette passion, c’est celle qu’entretient, entre autres, Manuel Morendo Miranda, pionner des expositions canines sur l’île de gran canaria et acteur dans la reconstruction de la race du Perro de Presa canario.

 

LE PERRO DE PRESA CANARIO AUTHENTIQUE

 

 


(Domingo chien ayant appartenu à Manuel Moreno Miranda)



Il a sept ans quand ses parents lui offrent son premier presa. Depuis, les noms de ses chiens sont gravés dans sa mémoire : Negrito, Capulino, ou Domingo (photo ci-dessus), chien qui a servi de référence dans le programme de reconstruction de la race en raison de ses caractéristiques physiques.


Dans les années 70, dans le nord de l’île de gran Canaria, un groupe de passionnés a commencé à s’interroger au sujet du futur Perro de Presa canario, ils s’étaient rendus compte que, s’ils n’engageaient aucune action, la race pouvait disparaître. En raison de cette situation, ils ont organisés la première exposition dans le nord de l’île, plus précisément à San Isidro, ce fut un succès retentissant et la première étape primordiale dans la reconstruction de la race, qui servira de référence des années 80 jusqu’à aujourd’hui.


La reconstruction de la race s’est appuyée sur les quelques spécimens qui subsistaient, selon Manuel moreno. Beaucoup de croisements ont été réalisés et sont encore d’actualité. Ainsi, il n’est pas étonnant de voir des presas avec des presas comme mère et des mâtins napolitains comme père, ou des BullMastiff, des grands Danois, des dogues de Bordeaux… Cela est dû au fait que chaque éleveur travaille seul, recherchant un « gros » caractère chez le chien. En termes canins, comme Manuel Moreno le précise, certains éleveurs se sont plus intéressés sur le génotype que sur le phénotype, il prétend que l’aspect physique du presa est moins recherché.



Même si lui déclare qu’il recherche le phénotype, il n’en demeure pas moins qu’il salue les chiens au fort tempérament.


Manuel Moreno Miranda possède une grande collection de vieilles photos du presa Canario, et une bibliothèque conséquente sur cette race, et pour cela, il nous fournit des informations très exhaustives concernant le perro de presa canario, ainsi que sur les critères rentrés en ligne de compte lors de la rédaction du standard.

 

CONFLITS SUR L’ILE DE TENERIFE

 


A l’origine de l’élaboration de la reconstruction de la race, il n’existait aucun accord entre les deux clubs qui avaient été créés, un sur Tenerife et l’autre sur Gran Canaria, ce qui a causé d’importants conflits dans l’identification de la race. Sur Ténérife, en 1982, un groupe de sélectionneurs a décidé de s’associer, en vue d’entreprendre un programme de récupération déjà débuté du perro de presa canario, visant une politique de croisement basée sur un programme défini par les données historiques recueillies, par les informations orales transmises par les anciens éleveurs et de la population représentative du presa de ces années là.


Il est intéressant de préciser que Manuel Moreno, dans la région nord de l’île de gran canary, avait déjà commencé le travail en toute discrétion en compagnie d’un groupe d’ami dans la première moitié des années 70.



L’ETAPE DEFINITIVE


Elle a lieu sur Ténérife, en octobre 1986, lors de l’exposition régionale du Presa Canario. L’année suivante, et dans l’optique d’étudier un plus grand nombre de presas, le club espagnol du presa canario a organisé le 6 juin 1987, la deuxième exposition régionale à Guia, évènement durant lequel Manuel Moreno n’a pas joué un grand rôle. Lors de l’exposition, 80 rapports ont été réalisés sur des chiens venant de Galdar, de Guia, d’Arucas et de Firgas. En vue d’étudier la population existante et afin de célébrer les deux premières expositions régionales, la RSC a sollicité la présence de deux chiens à Madrid (un de chaque province), pour être présenté officiellement à l’exposition internationale d’automne 1987, avec l’intention d’élaborer un standard de la race. La commission des races espagnoles a recueilli un maximum d’informations et, le 24 janvier 1989, le standard de la race fut établi, décrivant les caractéristiques physiques et psychiques du Presa Canario.

 


DIVERGENCES D’OPINION

 

L’exposition célébrée à Guia en 1987, connait des désaccords entre les clubs de Tenerife et de Las Palmas. Aujourd’hui encore, on compte des « pro-dogo canario’ et des « anti-dogo canario ». Selon Manuel Moreno, la seule autorité compétente en la matière est la vraie fédération pour la promotion des races canines espagnoles. Ce dernier pense que le temps lui a donné raison puisque ceux qui ont refusé le standard qui a été élaboré sur Ténérife et à Guia suivent aujourd’hui le standard homologué par la FCI.

 

Sergio Aguiar