des contes de Lola

des contes de Lola Dogo Canario

Dogo Canario

Réflexions sur le standard du dogo canario par des contes de lola

Réflexions sur le standard du dogo canario par des contes de lola

Toute race a besoin d’un standard, c’est indispensable et indiscutable. Il est l’étape obligée pour homogénéiser une race ; et même s’il décrit un « chien parfait », chaque éleveur se doit de visualiser ce chien imaginaire et de s’en servir comme base de travail. Le standard d’une race est un outil indispensable quant à la sélection des reproducteurs.


En ce qui concerne le Perro de Presa Canario, puis le Dogo Canario, les étapes qui ont précédé son approbation par la FCI sont multiples, et l’ont amené vers une situation floue (pour ne pas dire burlesque). Essayons de retracer les différentes phases importantes de son évolution :

 

En 1976, Manuel Curto Gracia (éleveur sous l’affixe de Irema Curto), ébauche un premier standard pour un article qui paraîtra dans le magazine Doggy People, ce premier jet était simple et se basait sur des descriptions qu’avaient faites de vieux preseiros, ceux là même qui avaient connus les combats sur les îles Canaries dans la première moitié du 20ème siècle, et également sur quelques dimensions spécifiques, comme la taille et le poids. Son propre chien, prénommé « Boby », lui servit de modèle pour sa rédaction. Boby, un chien produit par Don Manuel Aleman, de Arucas, était pour manuel Curto, un chien typique de cette époque, de taille et de poids moyen, sa robe laissait apparaître de légères bringeures. De plus, ce chien avait un excellent caractère.

(Boby,  un des piliers dans la reconstruction de la race, était un chien produit par Don Manuel Aleman et ayant appartenu à Manuel Curto Gracia)


Le club espagnol du Presa Canario fut fondé en 1982, l’objectif principal de ses dirigeants de l’époque était la rédaction du standard de la race. Ce n’est qu’en janvier 1989 que le premier standard fut accepté par la RSCE, on a pu remarquer que le noir y était déjà proscrit, avant d’être autorisé lors de l’approbation de la deuxième écriture du standard le 28 avril 1989, standard qui inspire la nostalgie à un nombre important de passionnés qui n’acceptent pas la nouvelle appellation et s’opposent purement et simplement au Dogo Canario.


A partir de cette date, les nouveaux dirigeants du club Espagnol n’avaient plus pour objectif que la reconnaissance officielle de la race par la FCI, sans s’investir dans la mise en place de tests de caractères ou de dépistages systématiques de la dysplasie chez les sujets reproducteurs. En 2001, le but est atteint, mais pour des raisons incompréhensibles, voire injustifiables, la race est enregistrée en tant que Dogo Canario, et le standard qui était en vigueur s’en trouve modifié : le noir redevint proscrit, les tâches blanches autorisées jusqu’alors se retrouvèrent réduites à certaines partie du corps, les poids maximum n’existaient plus, la plupart des dimensions avaient disparues, etc...

En théorie, le Presa Canario, à compter de ce moment, n’existait plus pour les instance officielles canines, une nouvelle race naissait : le Dogo Canario. Le presa Canario et le Dogo Canario devenaient deux races distinctes, qui se basaient sur deux standards différents. De nos jours, le Presa Canario originel, le traditionnel, est sélectionné insidieusement par des éleveurs qui prennent comme référence le standard rédigé en mai 1989, dans les pays (principalement en Europe) dont les sociétés nationales cynophiles dépendent de la FCI.

Aux états unis en revanche, le standard du Perro de presa Canario, officialisé en 2003 par l'UKC, a conservé l'appellation d'origine, et sa nouvelle rédaction est quasi-similaire à celle de mai 1989, même si certains voient encore quelques différences notables. Aujourd'hui, des éleveurs comme Manuel Curto et d'autres opposants au Dogo Canario inscrivent les chiots nés chez eux à ce registre. 


En conclusion, chacun possède sa propre opinion sur la situation actuelle. En ce qui nous concerne, nous avons choisi de suivre le standard approuvé par la FCI, d’inscrire nos chiots Au livre des origines française de la SCC. Pas question donc d’approuver des chiens à la robe noire, ou maculée de blanc. Néanmoins, nous regrettons les mesures précises qui existaient dans le standard de mai 1989 et qu’on ne retrouve pas dans le standard FCI. Quant à ce que doit ressembler un Dogo Canario, il est indéniable qu’il soit extrêmement proche du Perro de Presa Canario (il est vrai que les standards différent mais les descriptions des constructions morphologiques sont sensiblement les mêmes), et aucune personne sérieuse ne peut remettre en cause que les origines des deux chiens sont les mêmes.

 

A suivre sur le site : les trois standard évoqués ci-dessus

Felo (Chato X Diana)