des contes de Lola

des contes de Lola Dogo Canario

Dogo Canario

Les îles canaries et leur Histoire

Les îles canaries et leur Histoire

Les îles Canaries  sont une communauté autonome espagnole depuis le XVème siècle. Situées dans l’océan atlantique à l’ouest du Maroc à quelques encablures des côtes Sahariennes, elles constituent deux provinces : Las Palmas de Gran Canaria et Santa Cruz de Tenerife.


L’archipel comprend 7 îles principales (Ténérife, Fuertaventura, Gran Canaria, Lanzarote, La Palma, La Gomera et El Hierro) qui présentent toutes des caractères géologiques différents, des îles secondaires moyennes, des îlots et des rochers qui s’étendent sur 7447 Km2.  La population s’élève approximativement à deux millions de personnes.

 

Les îles Canaries sont connues depuis l’antiquité sous le nom d’ « îles fortunées ». Elles étaient connues des Phéniciens et des carthaginois. Cependant, dans les écrits phéniciens, pas un mot ne traite des aborigènes des îles Canaries, si ce n’est pour décrire les atrocités perpétrées par les explorateurs sur les Guanches, qui furent les premiers habitants connus des îles Canaries.


Il est aujourd’hui impossible de savoir qui a découvert les Canariens. Certains disent les Arabes, d’autres les Portugais, d’autres encore les Génois… L’histoire raconte qu’en 1335, des bateaux affrétés par le roi du Portugal débarquèrent à Lisbonne avec, à leur bord, quatre prisonniers Guanches. Ces bateaux, commandés par le Génois Niccoloso Da Recco et le Florentin Angiolino Del Teggihia de Corbizzi, auraient de nouveau atteint les îles en juillet de l’année 1341. Après y avoir séjourné cinq mois, ils rapportèrent tant de choses intéressantes que Boccaccio lui-même s’empressa de décrire un portrait des Guanches, se fondant sur les récits de Recco principalement. Selon ce que rapporte Boccacio, Les îles canaries : « sont des terres rocailleuses, sans aucun type de cultures agricoles, mais riches en chèvres et autres animaux, remplies d’hommes et de femmes dénudés, s’apparentant à des sauvages. Certains de ces hommes semblent avoir du pouvoir sur les autres et s’habillent de peau de chèvres teintes à l’aide de safran et de colorants rouges. Ces peaux ont l’air fines et sont cousues avec soin grâce à des fils faits en tripes d’animaux […] Leur langage est très doux, et leur façon de parler très vive et rapide rappelle l’italien ». Boccaccio posa le problème qui intrigue encore ceux qui étudient les Guanches, c'est-à-dire comment se fait-il que dans les îles Canaries vivent aux côtés des troglodytes, des gens de cultures supérieures qui ont des maisons avec potagers remplis de légumes ? Ces Guanches plus civilisés des îles orientales vivaient également dénudés, ou presque. Par contre, ils cultivaient le blé et vivaient dans des villes. Ils avaient des rois, des prêtres et une noblesse, ils adoraient une divinité féminine et embaumaient leurs morts.


Les guanches étaient des hommes grands (plus de deux mètres), avaient la peau claire et étaient blonds aux yeux bleus. Ils s’apparentaient à des individus de type germanique.


Au cours des années qui suivirent, les îles furent le lieu de prédilection pour les chasseurs d’esclaves qui capturaient les « grands blonds » afin de les revendre aux grands seigneurs d’Afrique du Nord. Et ceci jusqu’à l’arrivée du conquérant normand Jean de Béthencourt en 1402. Béthencourt, accompagné de quelques émigrants Français, avait pour objectif de christianiser les îles. Il s’établit à Lanzarote, puis à Fuerteventura et enfin à El Hierro. Il fut reconnu roi des Canaries par Henri III de Castille (royaume du nord de l’Espagne), mais ne mit jamais les pieds sur les autres îles, beaucoup plus peuplées et dont les habitants étaient de farouches guerriers.


Pendant des dizaines d’années, Portugais et espagnols se disputèrent la possession des terres.


L’archipel, étape importante sur les routes maritimes conduisant vers l’Afrique australe, l’Asie et l’Amérique, fut finalement attribué à l’Espagne en 1479 par le traité d’Alcacovas.

La conquête des dernières îles ne se fit qu’en 1491 (La Palma) et en 1496 (Tenerife).

Massacrés, emmenés en esclavage ou assimilés par les colons, les différents peuples Guanches disparurent, et avec eux leurs langues et leur culture.